Jul 20, 2025
Tu te sens toujours “à découvert” dans ta tête, même quand ton compte dit le contraire ? Tu culpabilises dès que tu dépenses un peu pour toi ? Peut-être que ce n’est pas ton banquier le problème… mais la manière dont ton cerveau perçoit ton argent.
Pourquoi la dysmorphie financière devient un enjeu aujourd’hui
Depuis quelques années, le terme dysmorphie financière émerge de plus en plus dans les débats grand public. Ce n’est pas un hasard :
Les réseaux sociaux favorisent la comparaison extrême : photos de voyages, lifestyles parfaits, dépenses assumées… même si ces personnes vivent au-delà de leurs moyens. Résultat : notre cerveau intériorise un standard inatteignable, et la “décence financière” devient une pression constante. Cette spirale de comparaison peut parfois conduire à des comportements d’achats compulsifs. Les générations Y et Z sont aussi plus ouvertes à l’introspection et à la santé mentale : on ose mieux mettre des mots sur ses émotions, dont celles liées à l’argent. Le phénomène se met ainsi en lumière. Les crises récentes (Covid, inflation, guerre en Ukraine) ont fragilisé nos croyances en la stabilité financière. Même ceux qui s’en sont bien sortis en ont été bouleversés.
Enfin, la démocratisation de la finance personnelle, grâce à des applis, podcasts, blogs, a généré un mix émotionnel : d’un côté, plus de transparence ; de l’autre, on se sent plus observé, plus jugé… et souvent plus stressé.
En somme, la dysmorphie financière est le produit de plusieurs phénomènes récents, sociaux, émotionnels et sociétaux, qui se sont combinés pour créer aujourd’hui cette perception troublée de nos finances.
Dysmorphie financière : définition et mécanismes
Le concept n’existe pas encore officiellement dans le DSM-5, mais il est de plus en plus utilisé dans le champ de la thérapie financière, combinant psychologie et finance. Kate Dorman, experte en thérapie financière, la définit comme :
“une perception déformée de sa situation financière, où tes émotions ne sont pas alignées avec les faits”.
Ces derniers mois, le terme dysmorphie financière (ou money dysmorphia) a envahi les médias, notamment chez les 20‑35 ans. C’est un peu le petit frère de la dysmorphie corporelle : ton cerveau te raconte une histoire déformée de ta vie financière. Tu peux avoir un bon salaire, des économies sérieuses ; et pourtant, tu ressens un mal-être constant, un sentiment que ce n’est jamais suffisant – ou parfois, l’inverse : tu te sens riche alors que ton compte fond, à la limite du découvert. C’est dans cette optique que Malo a été conçu : pour décomplexer la finance et accompagner chacun·e vers une relation plus sereine à l’argent.
10%
D'après une enquête de la Banque de France, la perception médiane de l'inflation par les familles était de 10% fin 2024 alors que l’inflation réelle était de 1,5 %
Ce chiffre met en lumière l'idée centrale de la dysmorphie financière : une différence marquée entre ce que l'on ressent et ce que disent les données. Bref, ce n’est pas juste un effet d’avarice : c’est un clivage entre ce que tu crois sentir et ce que disent tes chiffres.
Les effets concrets de la dysmorphie financière sur ta santé et ton quotidien
La dysmorphie financière peut affecter ton corps, ton esprit et ton quotidien, sans que tu t’en rendes vraiment compte
Impact physique et émotionnel
La dysmorphie financière agit souvent en silence, mais elle pèse lourd sur ton corps. Tu peux ressentir une tension constante : le ventre noué sans raison apparente, une respiration plus courte, une sensation d’étau dans la gorge à la simple idée de vérifier ton compte en banque. Ce stress chronique peut perturber ton sommeil, rendre tes journées plus fatigantes, et même provoquer des douleurs diffuses que tu ne sais pas expliquer.
Cette pression diffuse finit aussi par affecter ton humeur. L’hyper-vigilance financière, cette impression de devoir surveiller chaque euro comme si ta vie en dépendait, peut te conduire à une forme d’anxiété latente, voire à une fatigue émotionnelle. Tu te sens souvent à bout, sans trop savoir pourquoi. Et parfois, cette tension déborde jusqu’à te plonger dans un état de tristesse, de démotivation, voire de découragement plus profond.
Répercussions sur la confiance et l’identité
À force de vivre dans ce sentiment de manque permanent, même fictif, tu peux commencer à douter de toi. La moindre “erreur” financière te semble énorme. Tu te juges dur, comme si tu n’étais pas capable de gérer ta vie. Tu te traites d’“incompétent·e” ou d’“irresponsable”, alors que la réalité est bien plus nuancée. À long terme, cette dévalorisation constante peut abîmer ton estime de toi, et même t’empêcher de faire des projets ou de prendre des décisions importantes.
Conséquences sociales et comportementales
La peur de dépenser “à tort” te pousse parfois à éviter les autres. Tu refuses des sorties, tu déclines des week-ends, non pas par manque réel, mais par peur d’aggraver ta situation. Et ce repli, s’il devient une habitude, t’éloigne de tes cercles sociaux, t’isole peu à peu, et peut renforcer ton mal-être.
Paradoxalement, cette peur de manquer peut aussi déclencher des comportements inverses : tu dépenses de manière impulsive, comme pour compenser une frustration trop longtemps contenue. Ou bien tu mets tout sous le tapis, tu évites d’ouvrir ton application bancaire, tu repousses tes échéances. C’est ce qu’on appelle l’autosabotage financier : une stratégie de survie mentale à court terme, mais qui t’enferme dans un cycle épuisant.

Signes révélateurs de la dysmorphie financière
Sans chercher à poser un diagnostic, il est parfois utile de se poser les bonnes questions, pour prendre conscience de la manière dont on vit les choses. Voici une petite checklist que tu peux parcourir tranquillement. Si plusieurs de ces affirmations résonnent chez toi, c’est peut-être qu’il est temps de t’accorder un peu d’attention sur ce sujet.
□ Tu ouvres ton appli bancaire plusieurs fois par jour, sans raison particulière, juste pour “vérifier”.
□ Tu ressens une forme de culpabilité après un achat, même si tu l’avais prévu ou que le montant est raisonnable.
□ Tu hésites à te faire plaisir, même quand tu sais que tu peux te le permettre.
□ Tu dépenses parfois beaucoup d’un coup, comme pour “compenser” ou te récompenser.
□ Tu penses très souvent à ton budget, même dans des moments où ce n’est pas nécessaire.
□ Tu as parfois l’impression d’être mauvais·e avec l’argent, alors que tu n’as jamais vraiment eu de gros problème.
Si tu coches trois ou quatre affirmations (ou plus), ce n’est pas un “problème” en soi, mais un signal à écouter. Un indicateur que ton ressenti financier mérite peut-être d’être exploré, avec douceur et curiosité.
Et la bonne nouvelle, c’est qu’il existe des manières de le faire sans pression ni jugement, notamment avec l’accompagnement proposé par Malo.
D’où vient la dysmorphie financière ? Les causes profondes
La dysmorphie financière ne tombe pas du ciel. C’est le résultat d’un enchevêtrement de facteurs qui influencent la manière dont on perçoit et ressent l’argent. Ce n’est pas une simple question de chiffres, mais bien une construction mentale façonnée par notre vécu, notre environnement et notre éducation.
Un héritage familial et éducatif
Tout commence souvent dans l’enfance. Le rapport à l’argent se construit dès les premières années de vie, au contact des adultes. Si tu as grandi dans un climat où l’argent était source d’angoisse, de conflits ou de contrôle, ces émotions peuvent rester actives des années plus tard. Par exemple, si on t’a appris que “l’argent ne pousse pas sur les arbres”, ou que “les riches sont égoïstes”, il est probable que tu associes inconsciemment l’argent à la peur, la honte ou le rejet. Ces croyances, ancrées très tôt, influencent ensuite la manière dont tu perçois ta propre situation financière.
Des expériences marquantes ou traumatiques
Au-delà de l’éducation, certaines expériences de vie peuvent profondément marquer notre rapport à l’argent. Une période de chômage, un surendettement, une séparation difficile, ou même un simple découvert bancaire mal vécu peuvent laisser une empreinte durable. Le cerveau, pour se protéger, développe des réflexes d’alerte parfois disproportionnés. On entre alors dans un mode de gestion basé sur la peur, le sur-contrôle ou l’évitement, même si la situation actuelle ne le justifie plus.
Le poids des émotions
L’argent n’est jamais neutre. Il charrie avec lui une foule d’émotions : la peur de manquer, la honte de ne pas “réussir”, la culpabilité de dépenser pour soi, la frustration de ne pas pouvoir suivre les autres… Ces émotions, souvent mal identifiées, prennent le pas sur la réalité. Tu peux avoir un compte bien rempli, mais te sentir pauvre ; ou au contraire, avoir des difficultés réelles, mais refuser de l’admettre pour ne pas affronter la douleur. C’est dans cet écart que naît la dysmorphie financière.
Une perception biaisée par notre cerveau
Le cerveau humain n’est pas une machine rationnelle. Il jongle en permanence entre deux types d’informations : les données factuelles (solde bancaire, niveau de revenus…) et les signaux émotionnels. Et ce sont souvent ces derniers qui gagnent. Tu sais, objectivement, que tu peux t’offrir un restau. Mais tu ressens quand même de la peur ou de la culpabilité. Ton hémisphère gauche (logique) est d’accord, mais ton hémisphère droit (émotionnel) panique. Ce décalage interne est l’un des moteurs de la dysmorphie.
Côté gauche du cerveau (rationnel) | Côté droit du cerveau (émotionnel) |
---|---|
Tu sais que ton budget est stable | Tu ressens la peur de manquer |
Tu peux te faire plaisir sans danger | Tu culpabilise pour chaque dépense |
Tu veux suivre des objectifs clairs | Tu es paralysé•e par la peur d'échouer |
Une culture du mérite et de la performance
Enfin, on vit dans une société où l’argent est souvent utilisé comme étalon de valeur personnelle. Réussir, c’est gagner plus. Être à l’aise, c’est pouvoir consommer. Cette pression constante crée un terrain fertile à la comparaison, à l’insatisfaction chronique et à l’auto-jugement. On ne regarde plus l’argent comme un outil, mais comme un miroir de ce qu’on vaut, ou de ce qu’on croit valoir.
Comment mobiliser la prise de conscience pour reprendre le contrôle
Tu peux commencer à questionner tes émotions : “Est-ce que j’ai vraiment besoin de me sentir mal aujourd’hui ?”, “Mon solde a-t-il réellement changé ?”, “Ce que je crois voir est-il objectif ?” Cette curiosité sur tes propres pensées est déjà une victoire. Ensuite, si tu le peux, réintroduis un minimum de suivi objectif, non pour te juger, mais pour comprendre : un journal de dépenses, un budget simple, ou mieux, un petit outil comme ce qu’on propose sur Malo. L’idée est de créer de la transparence, pas de la pression.
Évite autant que possible les comptes Instagram ou TikTok qui t’exposent à la comparaison constante. Reste dans ta “bulle financière”, avec des gens qui vivent comme toi, ou mieux, centrés sur l’humain et la simplicité.
Parler est essentiel. Que ce soit à un·e ami·e, un professionnel ou via un accompagnement (comme avec Malo), parler de ce ressenti fait déjà tomber la honte et permet de donner du sens à tes émotions.
Découvre comment Malo t'accompagne sur la gestion de ton budget
Questionner et prendre du recul
Ressentir c’est réel. Mais croire que ces sensations reflètent la vérité ? Là, c’est un piège mental. Pratique le « Pourquoi je ressens ça ? » dès que tu as un doute. Pose clairement tes objectifs : veux-tu la richesse et l'abondance ? ou simplement vivre correctement et réaliser tes projets ? Note les objectifs que tu voudrais atteindre. Prendre conscience de tes priorités t'aide à comprendre quels sont tes besoins en mettant de coté les fausses croyances que nous imposent les réseaux sociaux et l'idée de succès.
Ancrer tes émotions dans les chiffres
Tu peux commencer un journal émotionnel financier, en notant ce que tu ressens à chaque entrée de dépense. L’objectif n’est pas de cataloguer tes erreurs, mais de comprendre ton fonctionnement interne. N'hésites pas à noter sur papier, si cette méthode fonctionne sur toi, tes ressentis, ce qui déclenche tes doutes, peurs et impulsions. Le manque d'argent déclenche une crise d'angoisse ? Regarde ton compte, est-il vraiment a sec ou est-ce une idée ?
Nous avons construit un outil spécialement pensé pour contrôler ton anxiété, t'aider à remettre de l'ordre dans ta tête et ton compte en banque. Pour que tu puisse te concentrer sur le réel, avoir une vue d'où tu en es et où tu vas sans aucune pression.
Se déconnecter pour mieux se reconnecter
Sachant que les réseaux sociaux peuvent créer un sentiment d'insuffisance (on peut parler du #tiktokmademebuy), tu dois te protéger. Si tu en ressens le besoin, réduis ton exposition aux sources de comparaison. Crée un environnement numérique qui repriorise tes vraies valeurs: contacts, moments, expériences réelles. Même si éviter toute sources de tentation est quasiment impossible aujourd'hui, en ayant conscience des dangers, tu pourras agir et contrôler tes achats compulsifs.
Malo : une approche apaisée pour reprendre la main sur ta santé financière
Face à une perception troublée de l’argent, à la fois émotionnelle et rationnelle, Malo a été pensé comme un soutien de fond, co-construit avec des experts en sciences comportementales et en santé mentale. Ici, pas de tableau Excel punitif, ni d’objectif de “devenir riche en 30 jours” mais un accompagnement doux, progressif et profondément humain, qui t’aide à clarifier ta situation et à soulager ton anxiété financière.
L’app te propose d’abord une visualisation claire de ta santé financière, dans un format simple, accessible, sans jugement. Tu peux enfin voir où tu en es vraiment, sans interprétation biaisée, avec des indicateurs qui parlent autant à ta tête qu’à ton ressenti.
Ce suivi est complété par un accompagnement psycho-financier intégré, qui t’invite à explorer en douceur tes croyances autour de l’argent, tes réactions émotionnelles, tes habitudes. Loin d’un coaching culpabilisant, Malo t’aide à reconnecter les deux hémisphères de ton cerveau : celui qui sait, et celui qui ressent.
L’interface a été conçue pour réduire la charge mentale, t’aider à poser des repères concrets, et transformer petit à petit ta perception de l’argent. Ce n’est pas qu’un outil : c’est un espace sécurisant, où tu peux observer, comprendre, et surtout évoluer sans pression.
En gros, la dysmorphie financière, c’est ce creux entre ce que tu ressens et ce que disent vraiment tes chiffres. Un creux qui peut peser lourd sur ta santé mentale, ton sommeil, tes relations et ta confiance.
Mais bonne nouvelle : tu peux inverser ce mécanisme. Reconnaître que c’est un phénomène collectif, briser l’isolement, te rééquiper d’outils émotionnels et financiers… tout cela permet de remettre les deux hémisphères de ton cerveau en phase. Avec Malo, ce chemin est balisé, humain, et sans tabou. Tu avances un pas après l’autre, sans culpabilité. Tu n’es pas seul·e, et chaque petite prise de conscience est une victoire sur ce que ton cerveau te murmure.
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